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Comment reconnaître le stress chez votre cheval, et que pouvez-vous faire ?

Comment reconnaître le stress chez votre cheval, et que pouvez-vous faire ?

Rédigé par Astrid | 17 novembre 2025

Tous les propriétaires de chevaux connaissent cela : votre cheval semble agité, regarde nerveusement autour de lui ou sursaute face à des choses qui ne l’effraient pas d’habitude. Le stress chez les chevaux est plus fréquent qu’on ne le pense — parfois très subtil, parfois très visible. Mais comment savoir si votre cheval est vraiment stressé ? Et surtout : que pouvez-vous faire pour l’aider à se détendre ? Dans cet article, vous découvrirez comment reconnaître le stress chez votre cheval, quels signaux ne pas ignorer, et quelles actions concrètes peuvent apporter plus de calme et d’équilibre.

Qu’est-ce que le stress exactement ?

Le stress est une réaction naturelle du corps face à la tension, au danger ou au changement. Il permet à votre cheval de rester vigilant et prêt à réagir — par exemple en fuyant ou en se défendant. Comme chez l’humain, on distingue deux formes de stress : le stress aigu et le stress chronique.

Le stress aigu est un moment bref de tension. Pensez à un chien qui passe en courant, un bruit soudain ou une interaction menaçante avec un autre cheval. Une fois la situation passée, le corps revient à la normale. La rapidité de retour au calme dépend du cheval et de l’intensité du stimulus.
Le stress chronique survient lorsque le système d’alerte reste actif trop longtemps. Le cheval vit alors une tension prolongée et n’arrive plus à se détendre. Cela peut entraîner une surcharge physique et mentale, une baisse de l’immunité et des troubles du comportement. Le stress chronique peut être causé par une maladie, une carence alimentaire, des épisodes répétés de stress aigu ou encore un changement de pension.

Soutien pour votre cheval

Que sont les signaux d’apaisement ?

Lorsqu’un cheval ressent de la tension, il exprime souvent des signaux subtils — parfois si discrets qu’on peut facilement les manquer. En observant votre cheval régulièrement, vous apprendrez progressivement à les reconnaître.

Les signaux de stress les plus courants sont :

Yeux grands ouverts et tendus (souvent avec du blanc visible), narines dilatées
Respiration plus lourde ou reniflements exagérés
Queue portée plus haut
Comportement agité (gratter, se cabrer, marcher nerveusement)
Mâchouillements excessifs ou léchage dans l’air
Hyper-vigilance ou réactions de sursaut
Bâillements fréquents
Oreilles plaquées en arrière
Encolure et tête portées haut
Lèvres serrées
Fouaillement marqué de la queue

Certains chevaux montrent clairement leur tension, tandis que d’autres envoient des signaux plus discrets. Tous les signaux de stress ne signifient pas que le cheval panique — parfois, il essaie simplement de gérer la pression ou de s’apaiser lui-même à travers ce que l’on appelle des signaux d’apaisement.

Que sont les signaux d’apaisement ?

Les signaux d’apaisement sont des comportements que le cheval utilise pour réduire la tension ou éviter un conflit. Ils permettent au cheval de se calmer, mais servent aussi à montrer aux autres — humains ou animaux — qu’il n’est pas une menace.

Parmi les signaux d’apaisement les plus fréquents, on retrouve : bâillements, clignements d’yeux, mâchonnements, secousses de l’encolure, yeux à moitié fermés, langue sortie pendant la mastication, secouer tout le corps, manger ou ralentir le mouvement.
D’autres signaux moins connus incluent : tourner légèrement l’encolure, monter et baisser la tête, marcher en arc de cercle, ou encore présenter les hanches. Plus vous voyez de signaux d’apaisement, plus la tension est élevée.

Le but de ces signaux est de faire diminuer la pression — soit par un apaisement interne, soit grâce à un changement dans l’environnement (stimulus qui disparaît, posture modifiée d’une personne, situation mieux comprise par le cheval).

Que pouvez-vous faire pour aider votre cheval ?

Il existe de nombreuses façons d’aider votre cheval à retrouver calme et équilibre — physiquement comme mentalement. Les compléments alimentaires peuvent soutenir ce processus, mais tout commence par une observation attentive et honnête de votre cheval.

Observer

Soyez attentif à ce que votre cheval vous communique : tension au pansage, difficulté à rester immobile, nervosité ou au contraire comportement amorphe. Ce sont des signes d’un déséquilibre. Le stress aigu peut par exemple apparaître lors d’un transport, d’un changement d’écurie, du bruit des feux d’artifice ou d’entraînements intensifs. Trop fréquent, il peut évoluer en stress chronique.

Contact social

Le contact social est tout aussi essentiel. Les chevaux sont des animaux grégaires et ont besoin d’interagir avec leurs congénères. Se tenir ensemble, jouer ou se toiletter mutuellement leur permet d’exprimer des comportements naturels et de relâcher la tension.

Entraînement

Adaptez votre entraînement aux besoins du moment. Un travail calme, prévisible, avec suffisamment de variété et de pauses favorise la confiance. Le travail à pied ou les exercices de désensibilisation légère peuvent être très utiles : ils renforcent la confiance en soi du cheval et l’aident à mieux gérer la tension. N’oubliez pas : votre propre posture et respiration ont une grande influence sur l’état émotionnel de votre cheval.

Enrichissement mental

L’enrichissement mental joue également un rôle important dans la prévention du stress. Les chevaux sont curieux et aiment avoir quelque chose à explorer ou à faire. Des jouets comme des balles à friandises, des pierres à lécher ou des jouets suspendus peuvent réduire l’ennui chez les chevaux ayant peu de sortie. Des changements simples — branches à mâchouiller, filets à foin à différentes hauteurs — ajoutent de la variété et stimulent l’activité naturelle. Ainsi, votre cheval reste équilibré mentalement et physiquement.

Gestion de l’alimentation

Analysez aussi votre gestion de l’alimentation et l’organisation de l’hébergement. Certains chevaux deviennent nerveux lorsqu’ils restent trop longtemps au box ou manquent de mouvement libre. Un box avec sortie, un paddock paradise ou un système de pâtures offrent souvent plus de tranquillité. Le stress lié au repas est également fréquent : horaires irréguliers, manque de fourrage ou compétition entre chevaux. En offrant du fourrage à volonté ou réparti sur la journée, et en organisant un environnement calme au moment du repas, on rétablit souvent rapidement l’équilibre.

Pâturer et marcher ensemble

Pâturer ou marcher ensemble peut également réduire le stress. Cela imite le comportement naturel du troupeau — se déplacer calmement et manger ensemble — ce qui renforce la confiance et le lien entre vous et votre cheval.

Compléments alimentaires

Les compléments peuvent soutenir un cheval sujet à l’anxiété ou à l’agitation intérieure. Pensez au magnésium, à la valériane, à la passiflore ou à d’autres plantes apaisantes qui soutiennent le système nerveux en douceur, sans rendre le cheval somnolent.

Comprendre votre cheval

L’essentiel est d’apprendre à vraiment observer et comprendre votre cheval. Chaque cheval est unique, et ce qui apaise l’un peut stresser l’autre. En remarquant les petits signaux, et en travaillant progressivement sur la tranquillité dans l’entraînement, l’alimentation et l’environnement, vous aidez votre cheval à retrouver sécurité et équilibre. C’est ainsi qu’un lien de confiance solide se crée.

Des questions sur le stress chez les chevaux ?

Avez-vous encore des questions après avoir lu cet article ? Notre équipe vétérinaire est disponible pour vous conseiller personnellement. N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : serviceclient@medpets.fr.

À propos de l’auteur(e)

Astrid, assistante vétérinaire chez Medpets

Astrid est assistante vétérinaire et travaille chez Medpets comme spécialiste du contenu. Elle met à profit ses nombreuses années d’expérience en clinique pour fournir aux propriétaires d’animaux des informations claires et fiables. Spécialiste du comportement du lapin, elle aime réfléchir à des produits innovants et des articles de blog qui répondent aux besoins des animaux et de leurs maîtres.

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